05 januari 2010

OVER LEVEN IN RONSE

Diegenen die zich nu al in en om hun partijcenakeltjes afvragen of die 1000 mensen achter ‘Tuupe vuir Ronse’ in 2012 naar de gunsten van de kiezer gaan hengelen middels een eigen lijst en ondertussen heimelijk verkenners sturen om ons (mijn jonge vriend Jonathan Jouret en uw dienaar) daaromtrent te polsen, bewijzen daarmee alleen maar hoe ze vasthangen aan hun enge sektarische partijpolitieke denken. We laten ze gaar sudderen in het ongewisse. Ondertussen beduvelen ze malkander niet in het schepencollege of de gemeenteraad. Dat scheelt al een schel(dpartij). We zullen doorgaan tuupe vuir Ronse, Ramses.

Hoog tsjevengehalte verwacht op de Bommels komend weekend. Allemaal excellenties. Pieter De Crem, de vriend en baas van koning Ignace I houdt van Ronse en komt daarom alweer terug na die troepenschouwing.








Etienne Schouppe komt ook. Hopelijk vindt hij dan de tijd om zich te vergewissen van de toestand van de passerelle. En Joke Schauvliege ook, zij is minister van Vlaamse Cultuur. Er wordt gefluisterd dat ook Yves Leterme komt. Hij zou op het groot podium gevraagd worden om eens de Brabançonne te komen zingen. Vooruit, met de geit. Het mag ook het liedje van de bommels zijn, maakt niet uit.





En voor het nieuwsjaarsontbijt van de CD&V op 17 januari in Salons Remington wordt de komst van Stefaan De Clerck gemeld. De Minister van Ontsnappingen. Een goeie gelegenheid voor Luc Dupont om zijn collega burgemeester van Kortrijk eens te vragen hoe het nu zit met die Eurometropool Lille-Tournai-Ronse-Kortrijk. De Clerck is namelijk voorzitter van dat veelkoppige monster. Al hebben we daar in Ronse nog niks van gemerkt.










Wil Rudi Demotte, de president van Wallonië, als geboren Ronsenaar nu naar de Bommels komen of niet? Of pikt hij alleen maar onze fabrieken in en stuurt hij ons zijn doken. Zo is ’t gemakkelijk. Toch oppassen daarmee, Rudi. Want Jean-Luc Crucke, Le Trouble Fête de Frasnes, heeft al aangekondigd dat hij wél naar de Bommels komt, hij. Onder welke vermomming, zegt hij ons nog niet. Ik gok op zijn Didier Reynders-masker. Hopelijk vindt hij hier de weg. Want met al die eentalige bordjes tegenwoordig, n'est-ce pas Cyprien? L’heure est grave. Faut faire une frontière. Avec des miradors partout, Jean-Luc. Faut alerter la RTBF. Et RTL. Et ton copain Didier.


Traag trekt Tavi de weg op naar 2012. Een van de drie co-auteurs, de middelste op de foto, probeert eerst nog wat af te slanken. Met wonderkoekskens waarvan je volgens hem vermagert, naarmate je er meer van eet. Dan vliegen we er weer in en geven we er koekes op.

'De Gevuigoode Mandolienen' duiken in afwachting van die nieuwe Tavi de studio in voor ‘opnamen’. Er is voorlopig nog niemand opgenomen. Zelfs de geluidsingenieur overleeft het muzikale geweld. Ien Ronse ees dat iet.

Volgens mijn maat Gilles Vanderkerken zit de Bommelsraad met 1 serieus probleem. Er zijn wel driehonderd mensen uitgenodigd in de trouwzaal van het stadhuis na het vuurwerk zaterdag. Drie-hon-derd. Hopelijk valt er niemand van zijn vlaggenstokje. Als Crembo er is, weet je maar nooit.

Volgens mijn andere kameraad Jean Debaets, de manager van KSK Ronse, is mijn persoonlijk voetbalidool Jonathan Legear van Anderlecht 'au-lie-doom-steef-au-lie-doom'. Ik heb Jean gevraagd of dat niet een beetje zo is voor al wie rond de grasmat hangt? Ha bon, van mijn idolen moeten ze afblijven. Est-ce que j'ai pas raison? Oui tu as raison, Anderlecht Sampion.

04 januari 2010

CHOCOMOUSSE







3.

Le flash d'Europe 1 me mitraille de débris d’infos. Le représentant du Grand Négoce du Bon Dieu sur terre vient de tomber sous le coup d’un attentat. Cette fois, ce n’est pas la faute à Voltaire. Ni à Rousseau, mon petit coco. Nous sommes en direct de Rome. La foule prie pour l’homme qui a pris pour coutume de baiser le bitume. Te voilà bien avancée, ma puce. Je te souhaite la bienvenue dans ce monde de puissants et de méchants.

Petite page de publicité. Dash lave plus blanc que blanc. Parce qu’avant, Dash ne lavait pas vraiment blanc. Tandis que là. Heureusement qu’il y a Michel Colucci pour nous le dire, en rire. Re-Flash. Question de faire avancer le Schmilblic. Bonne nouvelle. Le pape n’est pas mort. Dieu est en superforme, il fait bien son boulot salutaire.

(‘Tuez-les tous, on verra bien ce que ça donne’).

Il semble donc effectivement reconnaître les siens de là-haut. Il a un grand écran de chez Van Den Borre Votre Contrat de Confiance. Il voit tout tout le temps, lui ce Grand Voyeur. Le pape ressuscite. Nickel. Plus blanc que blanc. Il nous reste quelques certitudes. Rien n’a changé depuis la nuit des temps chrétiens, j’allais t’écrire depuis les temps crétins. Pardonne-moi ma pitchoune. Pour un bon mot, je donnerais ma peau. Faudra t’y faire, avec ton papa atypique. Un paternel comme moi ça ne s’invente pas, vu que ton papa à toi il n’a jamais connu de repaires. Le vide total. L’absence. Ah tu verras, tu verras. Peut-être même que c’est mieux comme ça. Un papa scribouillard, ça te servirait à quoi au juste? Faudra faire avec.

Des fois
mon coco
je t’écrirai
en rimes
rien que
pour la frime.

Donc rien n’a changé depuis le temps des Cathares et autres Manichéens. Le Bien et Le Mal. Ces deux mondes dans lesquels je te plonge, le temps de trois gémissements un beau soir d’été sur le sable, dans la baie de Saint-Tropez. La jetée.

Et ce sang qui souille la robe blanche du pape. Le rouge et le noir de l’histoire des successeurs de Saint Pierre. Noir c’est noir: pour celui qui n’y croit pas, il n’y a plus d’espoir.

(Les bébés non baptisés brûleront en enfer. Des siècles et des siècles. Ha petite, j’ai tant à t’écrire. Plus tard tu me liras, alors tu te diras, drôle de coco mon papa ).

Plus tard, lorsque tu soigneras les sidéens d’Afrique, tu te demanderas où qu’il est papa, le vrai diable dans tout ça? Et de mes cendres éparpillés là-haut sur la colline je te soufflerai dans l’oreille (les oreilles j’y reviens) je te dirais: je sais, petite fleur, je sais, je sais qu’on ne sait jamais. L’argent, l’amour les roses, on ne connaît jamais la vraie couleur des choses.

*
Bon. Entracte. Touche C10. Petite Chanson dans mon Wurlitzer personnel. De ‘Rulio’ Iglesias comme ils disent quand ils se mettent à violer la langue de Don Calderon de la Barca.

Pauvrrés Diables
Adorrables
Désirrrables
Rrredoutables.


Dieu soit loué. Le pape tient bon. Il survivra à l’ attaque sournoise de cet homme bizarroïde, nommé Ali. Comme le boxeur, qu’on nomme Le Plus Grand de Tous Les Temps.

(Remarque, dans la tribune des plus grands il y a toujours foule. Chez les perdants tout juste: My Name is Nobody).

L’agresseur du pape nous est venu de l’ Orient dont l’Ouest ne veut plus vraiment maintenant, comme c’était pourtant bien le cas au temps de Flaubert et son pote Théophile Gautier qui se tapaient des putes pour pas cher. Question de nourrir le cahier des frères Goncourt. Fallait bien qu’ils s’occupent, ces deux grands couillons du petit monde littéraire.

(Tu trouveras leurs radotages en Pléiade dans la petite bibliothèque que je te lègue à toi et tes grands frères. Je dois faire vite maintenant. Faut que je tue le temps en écrivant, avant que le temps ne me tue).

Petit à petit, le Rideau De Fer s’effrite. Stupeurs et tremblements chez les bons et les méchants. Tiens, ça me ferait un bon titre s'il n’était pris déjà par une petite Belge qui se croit nipponne et mange des fruits pourris, pour faire la fofolle.










Bien plus tard, après sa guérison presque miraculeuse, le Vénérable Polonais Santo Subito pourra pardonner son agresseur, l’homme de main des services secrets bulgares et pourquoi pas russes. Comme il se doit, entre croyants. Parce que les non-croyants: oeil pour oeil, dent pour dent. Bon, un croyant c’est sans doute plus chiant à vivre, mais au moins lui il te tend la main, en t’enfonçant le Laguiole dans le dos.

'La vie est ainsi faite mon enfant!’

Je te ferai mon sermon à la con. Question de nourrir ton éducation de bonnes manières.

‘Parsemée de pièges et d’obstacles!'
‘A toi de les voir, ma petite brebis blanche!’
‘A toi de les éviter! De les accepter! De les surmonter!’
‘Plus est en toi!’
‘Dieu est à nos côtés!’
'Ce qui ne te tuera point, te grandira!'
'Tous les hommes sont des frères!’
‘Tout homme est ego.’

Urbi et orbi. Danke for Blumen! Enfin tu vois, ce genre de conneries qui te feront brave fille de Bobos. Bon Chic Bon Genre.

*

Toi par contre ce jour-là, ce jour béni et maudit, je te revois bien morte dans les bras de cet homme en blouse blanche. Sans vie aucune. Le docteur te ramène dans ses bras: inanimée. Le coeur me pète dans la gorge. Le Bon Dieu me punit. Ta grand-maman m’avait prévenu pourtant, en se signant. On ne se moque pas du pape, même si’l a l'habitude d'embrasser le macadam de la piste de décollage. Je ne savais pas que cela se passerait comme ça. Pardon, le Bon Dieu. Dur dur d'être ton papa.

On opère mon bébé. Toi. On te réanime. Mais tiens, tu ne bouges pas tu ne bouges plus. On te tapote. Encore et encore. Il y a urgence. Oxygène, on dirait un show de Jean-Michel Jarre. Sonneries. Ecran témoin. Courbes folles. On t’abandonne déjà. Noir c’est noir, plus d’espoir. On te soulève. Viens, on t’emmène. Allo, maman bobo, comme tu m’as fait je fais à jamais dodo.

‘Désolé.'
‘On a tout essayé.'
‘Pour les honoraires, voyez ma secrétaire.'

Je vais lui faire bouffer ses propres. Bon. D’accord. Bon chic bon genre on avait dit. (Ses petites couilles qu’il se les gratte, ce con).

Et puis tu te réveilles. Tu nous reviens, enfin. Tes petites oreilles dotées de diabolos. Toute souriante. Et je remercie le bon dieu, le ciel, le diable si’l le faut. Les honoraires astronomiques de l’autre, je m’ en moque. Tu es là, tu es toujours là, Dieu soit loué. Et Ali. Et Le Plus Grand boxeur de tous les temps. Et Marcel Cerdan et non je ne regrette rien. Ni le mal qu’on t’a fait pour ton bien. Ni le bien qui t’a fait mal. Tout ça m’est bien égal.

J’entends quelqu’un dire: ‘Le pape ne méritait pas ça’.

Dieu est vraiment grand, je me dis. Il reconnaît les miens.
Pauvrrre petite, je me dis en te ramenant chez nous.
Pauvrrres diabolos, dans tes petites oreilles.
Et si je t’offrais un diabolo menthe, près de la cathédrale aux cinq clochers? Plus tard. Quand je serai petit et toi grande.

Papa gaga, tu dis.
Gaga de toi. Oui je dis.
Fou de joie, que tu sois toujours là. Morte le temps d’une éternité, dans ces bras-là. Et puis revenante. Belle comme mon ciel.

'CHOCOMOUSSE'
Roman.
Copyright: Stef Vancaeneghem.